Smart Building : Numérique pour la qualité de l'air en bureaux

12/09/2022

La pollution de l’air fait régulièrement la Une de l’actualité internationale. Côté intérieur, dans les bureaux, l’air est-il plus sain ? Les Français qui travaillent dans le secteur tertiaire (3/4 des actifs) passent en moyenne 7 à 8 heures par jour dans un bureau. Découvrez dans cet article comment le Smart Building peut vous aider à maîtriser la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) des bureaux.

80%, c’est le temps que nous passons dans des endroits clos, selon les derniers chiffres de l’ADEME. Même si on doit souligner une amélioration de la QAI ces dernières années dans les différents types de structures (établissements recevant du public, logements, bureaux), elle n’en reste pas moins une préoccupation environnementale et sanitaire majeure.

Les principales sources de pollution à l’intérieur des bureaux

Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), 7% des bureaux sont multipollués.

La première cause de pollution intérieure, c’est l’Homme lui-même. En produisant en permanence du CO2, il pollue l’air qu’il respire.

Au sein des bureaux, nous retrouvons aussi des Composés Organiques Volatils (COV) émanant du mobilier et de différents produits de synthèse. Par exemple, lorsque le ménage est effectué tous les jours, des COV provenant des produits ménagers se propagent dans l’air. Citons, entres autres, les formaldéhydes, éthers, alcools, terpènes*, et autres noms barbares de la chimie organique. Les COV peuvent aussi provenir des revêtements tels que les moquettes, les vernis, les peintures, etc.

Tout comme les COV, les particules fines, également appelées PM, circulent dans nos bureaux. Il existe deux catégories, en fonction de la taille de ces particules. Plus elles sont petites, plus elles ont la capacité de pénétrer l’organisme, parfois jusqu’au niveau intra-cellulaire.

  • Les PM10 ont un diamètre inférieur à 10 µm. Dans le cas des bureaux, elles proviennent des processus mécaniques comme les photocopieurs, les imprimantes mais aussi les mécanismes de ventilation.
  • Les PM2.5, d’une taille inférieure à 2.5 µm, sont issus des processus de combustion comme le trafic routier. En ouvrant les fenêtres, ces particules entrent et s’accumulent dans les locaux.

Certains aménagements peuvent également impacter la qualité de l’air : une cloison peut isoler du bruit mais également couper une partie de l’espace de sa ventilation si le circuit de renouvellement d’air n’est pas en phase avec l’agencement des locaux.

De manière générale, il est important de prendre en compte l’ensemble des composantes de la QAI pour obtenir un environnement sain : température, éclairage, qualité de l’air, acoustique.

*L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire, a contrôlé dix bureaux dans le Nord-Pas-de-Calais il y a quelques années. La concentration de formaldéhyde y était le plus souvent supérieure à la normale. Idem pour le benzène.

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Les conséquences d’une mauvaise Qualité de l’Air Intérieur

La QAI a un impact direct sur la qualité de l’environnement de travail. Et donc sur la santé, le bien-être individuel, et la performance de l’entreprise.

Lorsque les personnes sont exposées de manière trop fréquente ou prolongée aux différents polluants atmosphériques, cela peut entraîner de nombreux risques sur leur santé :

  • Les COV sont allergènes et cancérigènes (probables ou avérés).
  • Le CO2 provient du métabolisme et entraîne fatigue et maux de tête lorsqu’il est en trop forte concentration. La législation actuelle préconise une concentration de CO2 dans les locaux de travail inférieure à 1 200 ppm (parties par million), et de préférence, inférieur à 800 ppm.
  • Les particules fines sont quant à elles considérées comme le « polluant atmosphérique le plus nocif pour la santé humaine en Europe » par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE). Les risques les plus importants sur la santé sont principalement respiratoires et cardio-vasculaires.

Ces effets sur la santé et le confort peuvent se répercuter sur le travail fourni : moindre efficacité et absentéisme. Les enjeux sont donc importants pour les organisations.

Les solutions pour améliorer la Qualité de l’Air Intérieur

Afin de garantir la performance des bâtiments, ainsi que le bien-être et la santé du personnel qui y travaille, il est indispensable de faire des choix optimisés en termes de conception, de construction, de rénovation et d’exploitation des bâtiments.

Plusieurs réglementations régissent actuellement la QAI dans les bureaux.

Tout d’abord, l’article R4222-6 du Code du Travail fixe, lorsque l’aération est assurée par ventilation mécanique, les débits minimaux d’air neuf par occupants en fonction du type de local et de l’activité des occupants :

  • 25m3/heure/occupant pour les bureaux sans travaux physiques
  • 30m3/heure/occupant pour les salles de réunion

Il convient d’exprimer ce ratio en m3/heure/m2 sur la base du taux d’occupation.

À l’international, la certification Well Building Standard se focalise sur la santé et le bien-être des occupants : création d’espaces optimisés en matière de qualité de l’air, nutrition, activités physiques, cycle de sommeil, bien-être et productivité. Pour découvrir les autres certifications environnementales et numériques, cliquez-ici : Les certifications environnementales et numériques (cyrisea.com)

Aujourd’hui, grâce au Smart Building, les IoT (Internet of Things) et outils numériques sont une solution pour agir sur la QAI au sein des bureaux. Ils servent à capter de l’air de la meilleure qualité possible pour ensuite la redistribuer dans les bureaux avec un débit suffisant.

Les bâtiments connectés permettent :

De monitorer avec l’IoT et les objets connectés :
  • Mesurer les débits de ventilation au sein d’un bâtiment ;
  • Mesurer le taux de CO2 ou encore le taux de COV ;
  • Mesurer la température et l’humidité ;
  • Comparer la QAI avec celle de l’air extérieur.

De piloter les équipements grâce à la Gestion Technique du Bâtiment (GTB)

  • Piloter la centrale de traitement de l’air des bâtiments (prévention des pics de pollution, taux d’occupation, etc.) ;
  • Piloter la ventilation naturelle ;
  • Automatiser la gestion de l’hygrométrie et de la température.
De générer des alertes grâce à une plateforme Monitoring telle qu’Energisme
  • Prévenir sur d’éventuelles défaillances ou sur de mauvais paramétrages ;
  • Alerter l’exploitant sur des dérives éventuelles des niveaux de concentration des différents polluants ;
  • Assurer la maintenance et l’entretien préventif des systèmes, en vue d’éviter ou d’anticiper tout incident qui serait lié à la centrale de traitement de l’air par exemple (et tout autre équipement ou système lié de près ou de loin au traitement de l’air).

Il est également important de sensibiliser et de communiquer sur ce sujet auprès du personnel qui gère et occupe les bureaux. En tant que partie intégrante de l’environnement, la QAI dans les bureaux a un impact non négligeable. Dans un contexte de transition énergétique et de préservation de ressources limitées, les bâtiments doivent être conçus ou rénovés en tenant compte de l’ensemble des composantes d’un bâtiment durable, dont le critère de la QAI.

Gain énergétique, maintenance rapide et efficiente, maîtrise de la qualité de l’air, les avantages liés au Smart Building ne sont plus à prouver. Il faut à présent les mettre en application. En ce sens, CYRISEA reste à l’écoute des maîtres d’ouvrage afin de répondre à leurs interrogations en matière de qualité de l’air intérieur et de Smart Building de façon plus globale.